Elementen I – Room

Elementen I – Room (2016)





Distribution et mentions
Chorégraphie Cindy Van Acker Assistanat à la chorégraphie Stéphanie Bayle Interprétation (Ballet de Lorraine), Agnès Boulanger, Carlo Schiavo, Elisa Ribes, Guillaume Busillet, Jonathan Archambault, Joséphine Meunier, Justin Cumine, Laure Lescoffy, Luc Verbitzky, Marion Rastouil, Matthieu Chayrigues, Nina Khokham, Pauline Colemard, Tristan Ihne, Vivien Ingrams et Yoann Rifosta Musique Alvin Lucier, l’oeuvre d’Alvin Lucier est éditée par Lovely Music Scénographie Victor Roy Lumière Luc Gendroz Costumes Kata Tòth Durée 60min Production CCN-Ballet de Lorraine Coproduction Compagnie Greffe


A propos

Le projet ELEMENTEN est un projet qui englobe finalement deux créations et qui doit son titre à l’oeuvre Eléments du géomètre et mathématicien grec Euclide. « Je m’inspire de cette œuvre dans la mesure où j’utiliserai des principes géométriques pour régir les déplacements des danseurs, leurs positions dans l’espace, l’écriture du mouvement, le rythme des lumières, voire même pour induire la scénographie. Mais cet appui théorique ne concerne qu’une certaine couche de la création, chaque création du cycle ELEMENTEN aura un sous-titre qui convoquera l’essence du projet. »


ELEMENTEN I – Room « Je travaille beaucoup autour de la question des limites. Cette question s’introduit dans la création ELEMENTEN I – Room plus spécifiquement par le choix radical de la musique. J’ai décidé de travailler sur I am sitting in a room d’Alvin Lucier créé en 1996. ll s’agit d’un discours énoncé par le compositeur qui se répète, est enregistré et rediffusé jusqu’à ce que les fréquences naturelles et résonnantes de la chambre se renforcent et prennent le dessus sur l’aspect concret de la voix et la compréhension des mots. Le focus se pose au niveau tautologique, le dispositif de ce discours répété encore et encore provoque une transformation progressive de celui-ci, il se désagrège jusqu’à mener à sa disparition. La répétition tend un fil autour duquel la perception voyage, varie sans cesse l’ambitus de son intensité et est forcée de se rendre actif, de regarder et voir, d’écouter et entendre, de sentir et recevoir. On pourrait donc considérer que les limites convoquées dans ce travail se posent dans l’espace commun entre l’acteur scénique et le spectateur, respectivement émetteur et récepteur tautologiques… Au niveau du langage corporel, la dialectique des limites se situe dans ma résistance face à la virtuosité des danseurs afin de préserver ma conviction intime qui pose l’œuvre au centre des deux parties et la leste de cette retenue qui permet de pousser les danseurs au-delà de leur capacités premières, dans des terrains inhabituels où un réel échange peut avoir lieu. La scénographie est constituée de deux éléments, un tapis de danse de 8×8, imprimé d’une image inspirée par la spirale d’Ulam basée sur les nombres premiers et un objet lumineux dont les sources sont reliées à un logiciel qui interfère sur les intensités de lumière en relation avec le son ».


Images
© Arno Paul

Teaser