Moses und Aron

Moses und Aron (2015)





Distribution et mentions
Musique et livret Arnold Schönberg en langue allemande
Opéra en deux actes (1954)

Création à l'Opéra National de Paris du 17 octobre au 9 novembre 2015
Repris au Teatro Real de Madrid du 24 mai au 17 juin 2016.

Direction musicale Philippe Jordan Mise en scène, décors, costumes, lumières Roméo Castellucci Chorégraphie Cindy Van Acker Collaboration artistique Silvia Costa Dramaturgie Christian Longchamp,Piersandra Di Matteo Chef des Choeurs José Luis Basso Orchestre et Choeurs de l’Opéra national de Paris Maîtrise des Hauts-de-Seine / Choeur d’enfants de l’Opéra national de Paris Avec Moses: Thomas Johannes Mayer, Aron: John Graham-Hall ; Ein Junges Mädchen: Julie Davies, Eine Kranke: Catherine Wyn-Rogers, Ein junger Mann: Nicky Spence, Der Nackte Jüngling: Michael Pflumm, Ein Mann: Chae Wook Lim, Ein anderer Mann Ephraimit: Christopher Purves, Ein priester Ralf: Lukas Vier, Nackte Jungfrauen: Julie Davies, Maren Favela, Valentina Kutzarova, Elena Suvorova, Drei Älteste Shin: Jae Kim, Olivier Ayault, Jian-Hong Zhao, Sechs Solostimmen: Béatrice Malleret, Isabelle Wnorowska-Pluchart, Marie-Cécile Chevassus, John Bernard, Chae Wook Lim, Julien Joguet Production Opéra National de Paris, Teatro Real de Madrid


A propos

« La leçon qui m'a été inculquée de force l'année dernière, je l'ai enfin apprise, et jamais je ne l'oublierai : je ne suis pas un Allemand, ni un Européen, peut-être même à peine un être humain, mais je suis juif. » Malgré une conversion au protestantisme dans sa jeunesse, Schönberg est la cible d'attaques antisémites dès 1921. La violence de ce rejet l’ébranla et le décida à renouer avec ses racines, tout en développant une lecture très personnelle de l’Ancien Testament. Esquissé sous la forme d'une cantate bientôt élargie aux dimensions d'un oratorio, le projet devint un opéra philosophique opposant les deux frères Moïse et Aaron, la radicalité et le compromis, ou encore la parole embarrassée et le lyrisme du chant, face à la communauté versatile incarnée par des chœurs à l’importance exceptionnelle.

« Ô mot, toi qui me manques ! », la dernière réplique prononcée par Moïse, condense la faiblesse tragique du prophète et l’expression de son impossibilité à surmonter ses propres contradictions. Revenu officiellement au judaïsme à Paris peu avant son exil aux États-Unis, l'inventeur du dodécaphonisme fut lui-même en proie, durant les deux décennies qui lui restaient à vivre, à une impuissance quasi existentielle, celle d’achever Moses und Aron. Avec ce chef-d'oeuvre, Philippe Jordan guide l'ensemble des forces musicales de l'Opéra de Paris, et Romeo Castellucci fait des débuts très attendus sur la scène de l’Opéra Bastille.


Photos
© Bernd Uhlig

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